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L’étoile de Bethléem ?

Voilà une dépêche de Paris reproduite dans L’Étendard montréalais du 15 décembre 1890.

On s’apprête aux observatoires astronomiques à étudier un phénomène qui doit se produire cette année. Une sixième étoile va venir s’ajouter aux cinq étoiles de la constellation de Cassiopée. C’est, paraît-il, la septième fois que l’on verra briller cet astre depuis le commencement de l’ère chrétienne.

On prétend même, dans le monde des astronomes, que cette étoile est celle qu’on a appelée l’étoile de Bethléem et qui jouirait de la curieuse particularité de ne se faire voir que tous les 270 ans.

* * *

Dans le Nouveau Testament, des quatre évangélistes, seul Mathieu parle de l’étoile de Bethléem. Au sujet de la visite des Mages à la crèche, il écrit :

Jésus, étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient se présentèrent à Jérusalem et demandèrent : «Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre se lever et sommes venus lui rendre hommage.» Informé, le roi Hérode s’émut, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les grands prêtres avec les scribes du peuple, et s’enquit auprès d’eux du lieu où devait naître le Christ.

À Bethléem de Judée, lui répondirent-ils; car c’est ce qui est écrit par le prophète :

«Et toi, Bethléem, terre de Juda,
Tu n’es nullement le moindre des clans de Juda;
Car de toi sortira un chef
Qui sera pasteur de mon peuple Israël.»

Alors Hérode manda secrètement les mages, se fit préciser par eux la date de l’apparition de l’astre, et les dirigea sur Bethléem en disant : «Allez vous renseigner exactement sur l’enfant; et quand vous l’aurez trouvé, avisez-moi, afin que j’aille, moi aussi, lui rendre hommage.» Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route; et voici que l’astre, qu’ils avaient vu à son lever, les devançait jusqu’à ce qu’il vint s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant.

La vue de l’astre les remplit d’une très grande joie. Entrant dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie, sa mère, et tombant à genoux, se prosternèrent devant lui; Puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Après quoi, un songe les ayant avertis de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays.

 

L’illustration est de Sylvain Billot sur Flickr.

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