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La vie forte

 

 

Le début de la vie.

Je ne sais si vous vous souvenez. Le 26 mai 2011, je vous racontais sur ce site la puissance de la végétation québécoise, prenant exemple du chemin du Portage dans le Témiscouata. On essayait et on essayait d’ouvrir un chemin. Mais, faute de colons, la route se refermait toujours en très peu d’années, vite occupée par des essences pionnières.

La forêt québécoise est fort puissante. Et, le moindrement qu’on la laisse à elle-même, la voilà qui fait tout disparaître de ce qui n’est pas elle. Rien ne lui résiste.

J’y pense souvent pour ma campagne. Si je laisse passer deux semaines avant de tondre à nouveau la pelouse, voilà que le terrain est partout parsemé de pousses comme sur ces images. Le cerisier à grappes, le peuplier faux-tremble, le merisier et puis le framboisier surgissent à mille et un endroits. Des essences pionnières, empressées, accourantes.

Ce sont de toutes petites pousses, mais, sans intervention, il faudrait vraiment peu de temps pour que l’espace tondu se confonde avec tout le boisé.

Un jour, lorsque je n’occuperai plus ce lieu, si l’endroit est alors laissé à lui-même, il est certain qu’en quatre ou cinq années, la végétation reprendra toute la place. D’ailleurs, au début, en 1976, il a fallu s’y mettre à plusieurs pour reconnaître qu’il y avait là un verger, un nombre d’arbres, des pommiers en l’occurrence et quelques pruniers, qui n’étaient pas semblables aux autres. Nous avons alors tout coupé, pour ne conserver que ces arbres et finalement découvrir un verger, avec des alignements d’arbres ayant été manifestement plantés voilà longtemps.

Citadins, nous n’avons pas idée de la puissance de la végétation québécoise.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Mildred #

    Cher vous,
    … et un jour on s’émerveille pour une simple graine qu’on a mis en terre comme si c’était le commencement du monde: et on voudrait faire connaître la béatitude de l’espérance dans le monde… j’en suis-là ; parfois je me dis « quel crétin on fait »; alors je vous lis et je reprends vie car vous semblez vraiment être conséquent dans vos propos et similaire dans vos interventions.

    5 juillet 2012
  2. Jean Provencher #

    Merci beaucoup, bien chère Mildred.

    5 juillet 2012

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