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Et vive la mariée !

Ça fête joyeusement en plein cœur de l’été, surtout lors d’une noce. Le journal Le Soleil nous raconte, le 13 juillet 1909, qu’il faut deux soirées pour assouvir les danseurs d’une famille du faubourg Saint-Jean.

On se trémousse, écrit le journaliste. Les grandes chaleurs et la pluie n’empêchent pas la saison des mariages de battre son plein, ni les réjouissances de se faire; aussi depuis deux soirées dans une famille de notre localité, on s’en donne à cœur joie à « divertir la mariée », et la danse n’est pas le moindre attrait au programme.

Nous adorions la danse. Tous les voyageurs de passage le disent. Nous étions de fieffés danseurs. Les curés savaient nous prévenir à l’avance des méfaits de la danse, je pense en particulier à celui de Saint-Irénée. J’évoque dans mon ouvrage Les quatre saisons dans la vallée du Saint-Laurent ce qui m’apparaît être probablement la noce la plus longue, tenue à Saint-Jean-Port-Joli dans les années 1870. Imaginez, trois semaines ! Je cite Édouard-Zotique Massicotte. Un des riches cultivateurs, propriétaire d’une très grande terre et d’une maison en pierre de dimensions extraordinaires, mariait le plus jeune de ses fils et la plus jeune de ses filles, derniers rejetons d’une famille de plus de quinze enfants déjà presque tous mariés et bien pourvus. Les noces durèrent trois semaines. Pendant la première semaine étaient invités les parents et amis de la paroisse des jeunes époux. Dans la deuxième semaine et la troisième semaine, ce fut le tour des parents et amis de deux autres paroisses voisines. Pendant tout ce temps, ces invités furent hébergés chez le père des nouveaux époux… Les violoneux se remplacèrent et faillirent mourir à la peine.

Et vive les violoneux, diable !

 

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