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Quatre nouveaux épouvantails sur la 116

Quelle n’est pas ma surprise de découvrir cette semaine quatre nouveaux épouvantails sur la route 116 ! Empruntant le chemin de Saint-Agapit vers Dosquet, j’aperçois soudain au loin un homme élevant un nouvel épouvantail. Je rebrousse chemin. Une dame m’accueille dans l’entrée. «Puis-je avoir la permission d’aller photographier votre épouvantail ?» Toujours cela fait sourire lorsque je me présente chez quelqu’un avec une telle demande. «C’est mon époux qui est là-bas. Allez lui demander, je crois que vous allez lui faire bien plaisir.»

Quel homme accueillant que ce René Lagrange ! Sitôt, nous lions conversation. Il m’explique qu’il a décidé d’élever ce protecteur pour préserver les petits fruits qui s’annoncent dans les plants de bleuets (Vaccinium angustifolium, Blueberry) à gauche du personnage. L’an passé, le couple n’avait vécu que d’espoir, les petits fruits à maturité ayant été aussitôt mangés par les oiseaux. Cette année, cet homme, fou de la nature et des êtres qui la peuplent sur son terrain, a décidé de recourir à cette technique douce, espérant pouvoir se régaler dans quelques jours. Le voici donc avec sa création. Elle s’appelle Édouard, du nom de la paroisse d’origine de Monsieur Lagrange, Saint-Édouard de Frampton. Le créateur me dit que sa mère avait coutume d’élever un épouvantail dans le potager familial.

Plus loin, sur son domaine, il m’amène voir deux autres épouvantails, non visibles de la route, qui ont pour mission de protéger les petits fruits de son Amélanchier du Canada (Amelanchier canadensis, Shadblow Serviceberry). Déjà, certaines baies de cet arbre sont prêtes à manger. Le couple arrivera sans doute à en profiter cette année. Les épouvantails ont bien fait leur travail.

Je reprends ma route. Et voilà qu’à proximité des Lagrange, un autre nouvel épouvantail se dresse, celui de Catherine et Patrick. Plus humble que les précédents, mais le jeune couple espère le même succès.

Et tout au bout du chemin, à l’entrée du village de Dosquet, à notre droite, Octave est toujours là bien sûr, au travail.

 

 

 

 

 

 

5 commentaires Publier un commentaire
  1. Bonjour Jean.
    J’arrive d’Abitibi et j’ai pensé à vous! Surtout en revenant de Rapide-Danseur sur la route qui mène à Rouyn-Noranda parce qu’il y a là toute une communauté d’épouvantails. Sans mentir, une bonne cinquantaine de personnages colorés. Une vraie photo de mariage! Vous en avez probablement déjà entendu parler. On peut même voir la scène sur Youtube à
    http://www.youtube.com/watch?v=vHJ3Huiy_Rg.
    Moi en tout cas, j’ai été vraiment surpris. Je n’avais malheureusement pas d’appareil mais on m’a promis de m’en envoyer une photo sous peu. Je vous tiens au courant.

    20 juillet 2011
  2. Jean Provencher #

    Ô, merci, cher Victor ! Chanceux êtes-vous d’être tombé sur toute une communauté d’épouvantails !

    20 juillet 2011
  3. Jean Provencher #

    Et à visionner la vidéo, on imagine la surprise d’apercevoir soudain autant d’épouvantails. Quelle belle initiative de cette population de Rapide-Danseur !

    20 juillet 2011
  4. Jean Provencher #

    Rapide-Danseur, Rapide-Danseur, cher Victor, quel beau nom ! Il me trotte dans la tête depuis que vous m’avez écrit hier après-midi. C’est la pleine nuit en ce moment. Pour m’assouvir, pouvoir enfin retrouver le sommeil, je cours au dictionnaire toponymique «Noms et lieux du Québec» (1994), de la Commission de toponymie du Québec. «Implantée entre Duparquet et Roquemaure, à environ 35 km au sud de La Sarre, en Abitibi, sur la rive ouest de la rivière Duparquet, la municipalité de Rapide-Danseur doit son nom à une modeste cascade que l’on retrouve au confluent des rivières Cachée et Duparquet. L’hypothèse métaphorique paraît devoir être retenue, axée sur les eaux sautillant sur les roches comme si le rapide dansait. […] Par ailleurs, la tradition orale laisse croire que ce sont des canotiers qui, en route pour le lac Abitibi, y faisaient halte après un long périple et y esquissaient quelques pas de danse afin de se dégourdir les jambes. Le nom attribué au lieu par les Algonquins, Obajidjicmojici, le rapide où il faut danser pour traverser, accrédite cette explication.»

    Merci, Victor, pour ce Rapide-Danseur.

    21 juillet 2011

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  1. Les épouvantails de Rapide-Danseur | Les Quatre Saisons

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