Skip to content

Articles de la catégorie ‘Sans catégorie’

Ma caméra est en panne, la batterie est à changer.

Une nouvelle arrivée : la Junco ardoisée (Junco hyemalis, Dark-eyed Junco).

12 avril 1985

10 avril 1988

4 avril 1991

8 avril 1994

19 avril 1996

1er avril 1997

1er avril 2000

13 avril 2002

4 avril 2003

9 avril 2004

11 avril 2005

7 avril 2006

7 avril 2007

11 avril 2009

14 avril 2014

15 avril 2015

13 avril 2017

31 mars 2024

12 avril 2025

Nous revoici dans le magnifique calepin que Ninon et Pierre, de Trois-Rivières, m’ont donné en cadeau en avril 1975. « L’oreille entend l’œil. »

Autre page du livre de bord de Sainte-Anastasie en 1976.

Ce serait l’anniversaire de Jean-Louis Dubé aujourd’hui, qui s’est battu pendant les douze premières années pour la première radio communautaire de langue française : CKRL MF, 89,1, à Québec.

Je viens de trouver un disque, un CD au nom de Michel Provencher, guitariste, que je ne connaissais pas du tout. Moi qui aime la musique et la radio, j’en suis maintenant très heureux.

Le disque fut enregistré au studio Son à Montréal à l’été de 1988. La musique originale est de Michel Provencher. J’ai bien hâte d’entendre cette création et je ne manquerai pas de l’écouter au moment où je suis sur la route.

La sortie du chaton magnifique.

Retrouvons-nous à nouveau avec Satprem (Bernard Enginger, 1923-2007). Il naît à Paris d’origine bretonne. À 20 ans, il est déporté à Buchenwald. Puis il fait des voyages, en Égypte, en Inde, où il va connaître Pondichéry. Puis il travaille en Guyanne, où il passe un an en forêt, gagne le Brésil, puis l’Afrique. Et, à 30 ans, il s’installe à Pondichéry. Il va écrire le roman L’orpailleur en 1957. Je parle de Satprem à l’occasion sur ce site internet ; j’aurais bien aimé le rencontrer.

Ne faites pas de saut ; le coin du livre a sans doute été ronger par des souris à ma maison de campagne.

Satprem semble s’être fait un ami, Gregory, du temps où il était en Guyanne. Mais ce peut être seulement un ajout lorsqu’il a écrit L’Orpailleur. Dans le nuit, à deux heures, il cause avec Gregory, qui lui l’appelle Job.

Et c’est la paix, Job, tu sors du drame, tu vois les choses de loin…

Oui, je sais. J’ai fumé l’opium aux Indes, longtemps, comme pour me noyer. J’ai essayé d’autres drogues aussi, qui m’ont fait rêver, qui m’ont donné la paix… je ne sais pas ce que je n’ai pas essayé dans cette putain d’existence. L’opium surtout, merveille noire — mensonge noir. Qu’est-ce que ça change tout cela ? dis-moi ? J’ai dû me désintoxiquer : malade à crever, comme une bête. Oh! ce n’est pas moi qui voulais; Toute ma vie j’aurais bien fumé l’opium, c’était l’autre, dedans. J’avais besoin d’autre chose — besoin, tu comprends. […]

C’est curieux, Job, chaque fois que je te regarde, je vois deux destins autour de toi, ou deux possibilités, et l’une est comme l’ombre de l’autre — après tout, c’est peut-être comme cela pour la plupart des hommes. Et c’est très net, très clair en toi.

Gregory ne me quitte pas des yeux.

… comme si c’était dans ton coin d’ombre le plus épais que se trouvait la plus forte possibilité de lumière. Je ne sais pas m’expliquer… mais je vois bien. Le remède avec le mal toujours.

Et puis,je ne sais pas pourquoi je m’occupe de toi, tu es têtu comme une mule et tu t’aimes énormément.

Mais non ! Je ne m’aime pas, j’ai un démon dedans, et il tire sans arrêt, alors je voudrais bien… c’est peut-être lui, d’ailleurs qui me force à grimper, sinon je coulerais au fond du trou. C’est cela, je suis toujours en train de sortir d’un trou, et ça n’en finit pas.

Par la suite, Satprem évoque Buchenwald, le camp de concentration des Allemands.

Et je cherchais partout une seule chose à saisir, une seule, et j’étais cet enfant saccagé, et j’avais tout perdu. Ah! que restait-il à perdre, que ce temps désaffecté où s’obstinait encore la faim, la peur, le froid — une monstrueuse absence ? Que restait-il ?

Je m’enfonçais, m’enfonçais dans cette aube gelée, à travers des années mortes et des années, comme au fond d’un même abîme, comme au travers d’un songe du temps à rebours du temps, vingt années. […] Et toutes les années vaines glissaient de mes mains froides, comme le sable d’une grève sauvage aux doigts de mon enfance, et lentement, lentement aux creux de ma mémoire, vacillaient quelques paillettes fragiles, si fragiles que ce n’était rien, et c’était tout.

Satprem, L’orpailleur, Éditions du Seuil, 1960. Ce sont ici de courts passages pris dans les pages de 151 à 155, de ce roman de Satprem. Je vais revenir sur ce livre. Si jamais vous voyez ce roman chez quelque libraire, ne manquez pas l’occasion.

Le chaton au collier blanc mange des croquettes.

Si mon cher ami Denis Baril était vivant, ce serait sa fête aujourd’hui. Il aurait 70 ans.

Il habita deux ans à la porte voisine de mon lieu en ville. Et, à la blague, il disait qu’il habitait la maison du shériff.