Skip to content

Articles de la catégorie ‘Phrases faisant naître réflexion’

Beaucoup de personnes s’arrêtèrent à Sainte-Anastasie en 1976 et 1977. Nous appelions l’endroit Le Pays de Nulle Part. Ayant une profusion de crayons de toutes sortes, nous tenions un journal de bord collectif. Chaque personne était absolument libre d’y laisser un mot, une phrase, une simple pensée, un texte plus long, un dessin, une recette de cuisine, etc., ce qui lui venait à l’esprit. Et chaque intervention dans ce livre était respectée. La plupart du temps non signée. À noter que le Charlie dont il est question est un chat sauvage qui vivait dans la grange, que les enfants pouvaient approcher et nourrir. Voici un autre texte.

Ah, chère Vous, cher Vous, je suis un chanceux. J’aime beaucoup ce calepin que m’ont envoyé mes cher-chère de Trois-Rivières, au printemps 1975, Ninon et Pierre. Volons pour être vraiment à nouveau libre.

Dans notre grand livre de bord de Sainte-Anastasie en 1976, réflexion sur la Nature.

J’aime beaucoup quand mes amis Ninon et Pierre, de Trois-Rivières, y vont aussi d’un autre texte dans le calepin-cadeau qu’ils me donnent en avril 1975.

Ça me plaît. Et nous voyageons.

J’ai un grand ouvrage de Carl Gustav Jung (1875-1961), médecin psychiatre suisse. Internet le dit « penseur influent et auteur prolifique », fondateur de la psychologie analytique. Ce que j’aime de lui, c’est qu’il s’attarde à l’occasion à l’Asie également, où vit une grande population. On y viendra à l’occasion dans ce livre de plus de 500 pages.

Page 29 du livre de bord de Sainte-Anastasie en 1976.

Voici la seconde page du magnifique calepin que Ninon et Pierre, de Trois-Rivières, m’ont donné il y aura 50 ans dans un mois. En avril 1975.

Les auteurs ne sont pas tous très habiles pour ouvrir un nouveau livre qu’ils entreprennent. L’écrivain, dramaturge, poète et philosophe Jean-Charles Pichon (1920-2006) d’origine française sait y aller de manière intéressante. Il évoque même « la croyance mondiale aux soucoupes volantes ». Ce diable d’homme me renvoie à quelques-uns de mes livres français sur les soucoupes volantes. Voyez son habileté.

La renaissance des sectes depuis 1916, leur multiplication depuis 1928, l’éclatement des croyances purement rationalistes de l’époque 1900, les tentatives fascistes et nazies, le réveil mythologique de tous les peuples dit « sauvages », en Amérique et en Afrique, les crises religieuses qui se multiplient soudain au sein du christianisme, du bouddhisme et de l’Islam, l’engouement des civilisés pour la littérature fantastique, la révolte et l’éveil de la jeunesse, la renaissance des races dans un monde qui les nie, le structuralisme même, ou sémantique ou biologique, et bien d’autres phénomènes, innombrables en vérité, puisqu’ils vont de la restauration de l’astrologie à l’étude des pouvoirs psi, par l’évolution de la psychanalyse depuis Freud jusqu’à Jung et la croyance mondiale des soucoupes volantes, tout atteste qu’à nouveau les hommes n’ont soif que de l’Irrationnel, officiellement rejeté deux siècles, absent de nos cités depuis cent ans et plus.

Jean-Charles Pichon, Les dieux phénoménaux, Payot, Paris, 1972, page 7 et 8.

Le magnifique calepin de Ninon et Pierre, en provenance de Trois-Rivières, est daté d’avril 1975. Voici la première page.

Je ne fais que débuter la lecture de ce document « La Bhagavad-Gita ». Mais voici quelques courts passages.

Le corps naît avec pour destin de périr, un jour ou l’autre; il a donc moins d’importance que l’âme. Le vrai sage le sait, et aucun des divers états du corps ne le porte à se lamenter. Deuxième chapitre, verset 11, page 51.

À l’instant de la mort, l’âme prend un nouveau corps, aussi naturellement qu’elle est passée, dans le précédent, de l’enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse. Ce changement ne trouble pas qui a conscience de sa nature spirituelle. Chaque être est une âme spirituelle, distincte de toute autre. À chaque instant, celle-ci change de corps et se manifeste sous la forme d’un enfant, puis d’un adolescent, d’un adulte et d’un vieillard. Mais, à travers ces mutations, elle reste identique à elle-même et ne subit aucun changement. Finalement, à la mort de l’enveloppe charnelle qu’elle habitait, cette âme transmigre dans une autre. Sachant que l’âme est certaine de revêtir un autre corps, matériel ou spirituel, pour une nouvelle vie. Deuxième chapitre, verset 13, page 53.

L’âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d’être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n’eut jamais de commencement, et jamais n’aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps. l’âme ne connaît ni passé, ni présent, ni futur. […] Elle est éternelle et originelle : rien ne laisse croire qu’elle ait seulement pu avoir un commencement. L’âme ne vieillit pas non plus comme le corps. C’est pourquoi le vieillard se sent intérieurement identique à l’enfant ou au jeune homme qu’il fut. Les changements de corps n’affectent pas l’âme : elle ne dépérit pas comme le fait un arbre ou tout autre objet matériel ; elle n’engendre pas non plus de descendance. Deuxième chapitre, verset 20, page 62