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Articles de la catégorie ‘Carnets des temps d’hier’

Nous revoici dans le livre de bord de Sainte-Anastasie, le 1er août 1976. Sébastien a vu une grosse bibite et petit commentaire sur la farine.

Nous revenons dans le cadeau de mes amis de Trois-Rivières — Ninon et Pierre — une surprise, un magnifique calepin qui m’est arrivé en avril 1975. Et on s’en va dans les étoiles.

Dans notre grand livre de bord de Sainte-Anastasie en 1976, réflexion sur la Nature.

Je garde un très grand souvenir de René Lévesque. Pour le rôle qu’il a joué dans l’histoire du Québec. Et j’ai tout plein de liens avec lui. Sa mère qui habitait le quartier Montcalm et à qui j’avais parlé. Les quatre heures que René Lévesque m’a données à Montréal, à trois reprises, alors que je faisais sa biographie au tout début de 1970. Et ce diable-là m’a envoyé son livre en 1986. J’ai tout plein de liens. Et je prends régulièrement ma route pour gagner ma campagne en empruntant le coin de rue des Érables où j’avais salué sa mère. Penser à lui devant le collège Saint-Charles-Garnier dans Saint-Sacrement qu’il a fréquenté. Puis au cimetière de Saint-Michel de Sillery où il repose depuis 1987.

Retour au calepin-cadeau que mes amis de Trois-Rivières — Ninon et Pierre — m’ont donné en cadeau en avril 1975. Ici, ils m’amènent à un extrait de L’Apocalypse. À l’époque, on l’évoquait. Par exemple, Aphrodite Child, dans 666, en parlait alors.

Ah, mes amis, pendant des mois, pendant une année et demie, on a viré à l’envers le rang où se trouve le magnifique domaine « Sainte-Anastasie », vivant maintenant depuis 49 ans. Deux fois, je suis allé dire à la municipalité de se calmer. Et, maintenant, ô bonheur !, c’est terminé. Avant-hier, un ami m’a dit qu’il s’agit ici de trois pissenlits.

À la vérité, il s’agit de trois fleurs de Tussilage pas-d’âne : oreilles-de-souris, pas-d’âne commun, de la même famille que la marguerite. Des fruits semblables à ceux des pissenlits. Selon Gisèle Lamoureux (Flore printanière, Fleurbec, Saint-Henri-de-Lévis, 2002, p. 146), voilà cette fleur pionnière des lieux ouverts, sur sols récemment ou continuellement perturbés de façon naturelle ou artificielle. Il lui suffit une belle journée ensoleillée pour faire éclore ses fleurs très tôt. Léon Provancher (1862) signale le premier la présence de cette plante en Amérique, mais Marie-Victorin croit qu’elle fut cultivée en Nouvelle-France comme plante médicinale. À Paris, les fleurs de tussilage peintes sur la porte servaient d’enseigne aux apothicaires.

Et ces trois fleurs sont pile, à droite, de l’entrée sur le terrain de « Sainte-Anastasie ». Merveilleux ! Ces trois fleurs accueillent.

Nous sommes en juillet 1976. Un visiteur de passage quitte Sainte-Anastasie, mais en signalant qu’il a vraiment envie de revenir « un de ses quatre ». Je laisse ses deux pages, mais j’ignore de qui il s’agit. Il semble venir de Québec.

« L’homme écoute son œil qui voit », sur voie, dans le calepin de Ninon et Pierre, mes amis à Trois-Rivières. Nous sommes en avril 1975.

Pile de livres.

J’aime beaucoup quand mes amis Ninon et Pierre, de Trois-Rivières, y vont aussi d’un autre texte dans le calepin-cadeau qu’ils me donnent en avril 1975.

Ça me plaît. Et nous voyageons.