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Articles de la catégorie ‘Amour-Amitié’

Le chat adolescent.

Et voilà les merveilleuses fleurs de Tussilage pas-d’âne à l’entrée, pile, de Sainte-Anastasie, dans le rang. Et elles sont plus nombreuses qu’hier !

Tout est heureux !

Voir ce que je disais hier de cette plante et de sa fleur.

À 10 heures 25, hier-matin, à mon arrivée, la chatte et son adolescent viennent me rejoindre dans l’allée.

Il faut que je fasse remplir ces roulières, car je me suis enlisé à quelques reprises.

Ah, mes amis, pendant des mois, pendant une année et demie, on a viré à l’envers le rang où se trouve le magnifique domaine « Sainte-Anastasie », vivant maintenant depuis 49 ans. Deux fois, je suis allé dire à la municipalité de se calmer. Et, maintenant, ô bonheur !, c’est terminé. Avant-hier, un ami m’a dit qu’il s’agit ici de trois pissenlits.

À la vérité, il s’agit de trois fleurs de Tussilage pas-d’âne : oreilles-de-souris, pas-d’âne commun, de la même famille que la marguerite. Des fruits semblables à ceux des pissenlits. Selon Gisèle Lamoureux (Flore printanière, Fleurbec, Saint-Henri-de-Lévis, 2002, p. 146), voilà cette fleur pionnière des lieux ouverts, sur sols récemment ou continuellement perturbés de façon naturelle ou artificielle. Il lui suffit une belle journée ensoleillée pour faire éclore ses fleurs très tôt. Léon Provancher (1862) signale le premier la présence de cette plante en Amérique, mais Marie-Victorin croit qu’elle fut cultivée en Nouvelle-France comme plante médicinale. À Paris, les fleurs de tussilage peintes sur la porte servaient d’enseigne aux apothicaires.

Et ces trois fleurs sont pile, à droite, de l’entrée sur le terrain de « Sainte-Anastasie ». Merveilleux ! Ces trois fleurs accueillent.

Nous sommes en juillet 1976. Un visiteur de passage quitte Sainte-Anastasie, mais en signalant qu’il a vraiment envie de revenir « un de ses quatre ». Je laisse ses deux pages, mais j’ignore de qui il s’agit. Il semble venir de Québec.

« L’homme écoute son œil qui voit », sur voie, dans le calepin de Ninon et Pierre, mes amis à Trois-Rivières. Nous sommes en avril 1975.

Mélu et Pagel vivent dans les Vosges à élever des moutons. Ils sont donc en Alsace. Mais la vie n’est pas facile. Il faut être armé de joie de vivre, écrit Mélu. Et qu’est-ce que ce serait si nous ne vendons pas très bien nos tissages ? La montagne ne vous nourrit pas. Il faut tout lui arracher. Mais quelles richesses. Terriblement passionnant de tout arracher. Le foin aux prés. La laine aux brebis. (…) Arracher le lichen aux rochers et sa fatigue du lit. S’arracher du poêle, de la tiédeur et s’enfoncer dans la neige. Cisailler les genêts. Couper la tête des millepertuis. Fendre à la hache le bois. Des verbes. Plein de verbes. Cueillir. Grapiller. Allumer. Souffler, Scier. Abattre. Construire. Avoir froid, chaud, faim, peur. Aimer. Être heureux, en douter parfois, être heureux quand même. S’éveiller et courir en bottes, courir pieds nus. S’arrêter, regarder, sentir, palper, écouter, goûter. S’arrêter, rêver, se dissoudre, renaître.

Voilà un extrait de ce livre que j’ai beaucoup aimé durant les années 1970. Parfois, j’étais avec eux, mais au Québec.

J’aime beaucoup quand mes amis Ninon et Pierre, de Trois-Rivières, y vont aussi d’un autre texte dans le calepin-cadeau qu’ils me donnent en avril 1975.

Ça me plaît. Et nous voyageons.

Connaissez-vous le folkloriste Yves Albert, né dans Limoilou en 1942. Malheureusement, il est décédé à 39 ans, la nuit, en revenant d’un spectacle à Alma, dans le lac Saint-Jean, alors qu’il traversait la réserve faunique des Laurentides. J’ai croisé Yves une fois au Chantauteuil, dans le Vieux-Québec, au coin de rue Saint-Jean et d’Auteuil. Il y a beaucoup d’informations sur Yves sur internet, si vous appelez son nom. Son fils Loïc s’est assuré qu’on connaîtrait son cher père, et c’est tant mieux.

Yves Albert est allé aussi chanter en France à plusieurs reprises. Et j’ai deux disques de lui. En voici le contenu.

Les chardonnerets mâles prennent de la couleur jaune.