Des nouvelles des Îles-de-la-Madeleine
Voilà que, le 30 septembre 1899, l’Écho des Bois-Francs donne un bilan de la saison aux Îles-de-la-Madeleine, dans le golfe du Saint-Laurent.
On écrit que la pêche de la morue et du maquereau, dans toute la région des îles de la Madeleine, a été, cette année, très abondante. Celle du maquereau surtout a donné grande satisfaction à la population des îles.
La prospérité semble en conséquence renaître dans ces îles, où la pauvreté et la misère ont souvent élu domicile, surtout quand la pêche manquait, comme cela est arrivé fréquemment depuis quelques années.
Mais, à quelque chose, parfois, malheur est bon. Les habitants des îles de la Madeleine ont ainsi appris qu’il ne leur fallait pas compter exclusivement sur la pêche pour vivre, et ils se sont en conséquence mis à cultiver la terre. Il y a maintenant, sur les différentes îles, des fermes très prospères, où le foin, l’avoine, la pomme de terre et certains légumes sont en abondance. La récolte de cette année est particulièrement belle.
Cette photographie de Pierre Pouliot, magnifique, prise à Pointe Basse, aux Îles-de-la-Madeleine, et remontant à une quarantaine d’années, provient du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du Gouvernement du Québec.
…Parle plus bas car on pourrait bien nous entendre…
Aux Îles, on aimait beaucoup, semble-t-il, chère Vous, cette si belle chanson, que ma mère adorait et nous servait souvent : Lysandre ou Ça fait peur aux oiseaux. «Aimez-moi sans me le dire… Aimez-moi sans me le dire… À quoi bon tous ces grands mots… Calmez ce brûlant délire… » On lui demandait même de la reprendre lorsque ça faisait un moment qu’elle ne l’avait pas échappée.
Une beauté.
Cher Vous,
j’avais un ami qui animait une station de radio de Québec dans les années 80 et qui chaque samedi matin avant de me rejoindre à midi, diffusait cette merveilleuse ballade que j’aimais trop….
» » » …Ne parlez pas tant Lisandre
Quand nous tendons nos filets
Les oiseaux vont vous entendre
Et s´enfuiront des bosquets
Aimez-moi sans me le dire
A quoi bon tous ces grands mots?
Calmez ce bruyant délire
Car ça fait peur aux oiseaux
Calmez ce bruyant délire
Car ça fait peur aux oiseaux
Bon! Vous m´appelez cruelle
Vraiment vous perdez l´esprit
Vous me croyez infidèle…
Ne faites pas tant de bruit
Quoi! vous parlez de vous pendre
Aux branches de ces ormeaux!…
Mais vous savez bien, Lisandre
Que ça f´rait peur aux oiseaux
Mais vous savez bien, Lisandre
Que ça f´rait peur aux oiseaux
Vous tenez ma main Lisandre
Comment puis-je vous aider?
Il faudrait, à vous entendre
Vous accorder un baiser
Ah! prenez-en deux bien vite
Oui, prenez-en deux bien vite
Et retournez aux pipeaux
Mieux vaut en finir de suite
Car ça fait peur aux oiseaux …
… … …
Comment votre mère connaissait-elle cette ballade dis-te-moi?
Je ne sais, chère Vous, où ma mère avait attrapé cette belle chanson. Mais je sais qu’elle faisait partie de son bagage de chansons qu’elle nous transmettait. Vous avez tant raison, quelle belle chanson !
Mais , Cher Vous, pour moi il en a toujours été de cette ballade-ci ; le lac Majeur, Suisse – Italie ;la chanson ressemble au paysage; une fenêtre qui donne sur le lac…c’était très beau,mon fils avait cinq ans , mon amant était Turc ,j’avais 35 ans , j’étais aussi Suisse ;et le bateau de cinq heure existe réellement; c’est celui qui nous ramène au continent…et c’est beau même en hivers …on croît que cette chanson est triste mais il n’en est rien; le lac est tellement beau qu’on oublie le bonheur…c’est cucu mais j’aime …
LE LAC MAJEUR
– Mort Shuman
Il nei-ge sur le lac ma-jeur
Les oi-seaux-lyre sont en pleurs
Et le pauvre vin italien
S’est habillé de paille pour rien
Des enfants crient de bonheur
Et ils répandent la terreur
En glissades et bombardement
C’est de leurs age et de leurs temps
J’ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac majeur
J’ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac majeur
Voilà de nouveaux gladiateurs
Et on dit que le cirque meurt,
Et le pauvre sang italien
Coule beaucoup et pour rien….
Il neige sur le lac majeur
les oiseaux lyre sont en pleurs,
J’entends comme un moteur,
C’est le bateau de cinq heures.
J’ai tout oublier du bonheur,
Il neige sur le lac majeur,
J’ai tout oublier du bonheur,
Il neige sur le lac majeur.
Merci, chère Vous, de ce témoignage bien dépaysant. J’aimerais voir un jour neiger sur le lac Majeur.
Cher Vous, j’avais presque fait le tour de la terre sans jamais me rendre aux Ïles de la Madeleine avant les années 2000. Ce fut une semaine formidable chez l’habitant y ayant noué des amitiers éternels, ils sont comme ça les gens des ïles. Souvent au détour d’une chance je dis « »le bon dieu est bon » » sauf que je suis agnostique (c’était le leitmotiv de marraine).
C’est en effet un fort beau pays, chère Vous. Peuplé de gens absolument accueillants. Moi-même aussi, j’ai beaucoup aimé.