Un tout nouveau papillon, le Rheumaptera hastata gothicata
Il existe plusieurs guides d’identification de papillons québécois.
Le plus complet est celui de l’entomologiste Louis Handfield, Les papillons du Québec.
Je ne connaissais pas ce papillon, mais Handfield signale qu’il est commun dans toutes les régions du Québec, y compris la mienne, la région 2. Sa plante-hôte en général, dit-il, est le Betula papyrifera, qu’on appelle le Bouleau à papier. Dans mon cas, je parle plutôt du Bouleau blanc, bien présent sur mon terrain.
La bête est si peu connue qu’elle n’a pas de nom vernaculaire en français québécois. Nous travaillons avec son nom scientifique. Mais, qui sait, peut-être qu’une communauté amérindienne lui a donné un nom amérindien. Je serais fort heureux de le savoir.
Voici la description de son habitat : « Lieux humides, boisés rocheux, taillis, tourbières, pinèdes, clairières, berges boisées de rivières et de lacs ».
Handfield dit qu’il peut quelquefois être très commun. Citant l’entomologiste Georges Maheux, il raconte qu’en 1923, dans la région de Charlevoix, il était si nombreux que les chevaux avaient peur d’entrer dans les bois. « Il en fut de même en 1940 dans le nord du parc des Laurentides et au lac Saint-Jean où les papillons morts faisaient plusieurs centimètres d’épaisseur au sol, les chenilles ayant complètement défolié tous les bouleaux. […] À noter que l’aire de distribution de R. Hastata gothicata Gn. correspond quasiment à l’aire de distribution de sa plante-hôte principale, Betula et particulièrement Betula papyrifera. […] L’espèce est holarctique. »
Voir Louis Handfield, Les papillons du Québec, Guide d’identification, Éditions Broquet, 2011, p. 271s.
P. S. Sur internet, on le classe dans les papillons de nuit. Mais il peut très bien voler en plein jour, comme un certain nombre d’autres espèces dites de nuit, ou, en anglais, « moth».