L’Halisidote maculée
Août et septembre chez moi sont des mois de chenilles. En voici une, l’Halisidote maculée, sur feuille de Cerisier à grappes, se baladant aujourd’hui. Que dis-je ? En plein méditation plutôt. Au moins deux heures sans bouger. Mes enfants l’aimaient toujours avec ses allures de clown, dirait-on.
Jean-Paul Laplante, dans son grand ouvrage Papillons et chenilles du Québec et de l’est du Canada (Éditions France-Amérique, 1985), écrit que l’Halisidote maculée (Lophocampa maculata, Spotted Tussock Moth) se nourrit de feuilles de feuillus et vit en solitaire de la fin-juillet à la mi-septembre. Je la connais bien, aussi ai-je évité de la déranger. Déposées au creux de la main, certaines chenilles cherchent aussitôt à fuir, à pleine vitesse. Celle-ci se roule plutôt en boule, assurée avec raison qu’il ne lui sera fait aucun mal. Comme confiante.
Au cours de la troisième semaine de septembre, je la vois monter à l’occasion sur le mur de la maison, cherchant sans doute un lieu pour former son cocon. Et le papillon, venu d’elle, sera de nuit. Fréquent chez moi.
Voir ce billet où voilà cette chenille à la première journée du printemps.
Et puis Miguasha. En gris. Et en bois.
Quasi l’arrêt. La fixation. Après la tendresse d’un petit être de rien.
La vie crie, je trouve, de mille et une manières. Ouvre son peignoir pour nous donner à voir ses beautés tellement diverses. J’écris ces quelques mots au moment où Curiosity découvre sur Mars une uniformité vallonnée infinie, vieille de milliards d’années. Si chanceux sommes-nous… d’habiter ici même la variété.
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Merci de ce conseil, cher Jacques. Le Monarque est vraiment un papillon spectaculaire et il m’arrive de le voir folâtrant ici et là chez moi, mais jamais il ne se pose, dirait-on. Il me faudrait sans doute de l’Asclépiade.