Le fantôme de l’hiver
Chez moi, en quelques jours seulement, l’hiver a crié grâce. Il n’est plus que fantôme abandonné sur place, spectre impuissant rendant l’âme. Le soleil aura eu sa peau.
Le fossé aux amphibiens reprendra vie bientôt. L’Alouette cornue (Eremophila alpestris, Horned lark), la Crécerelle d’Amérique (Falco sparverius, American kestrel), le Pluvier kildir (Charadrius vociferus, Killdeer) et les Quiscales bronzés (Quiscalus quiscula, Common grackle) sont entrés. Le tamia rayé est sorti de son terrier et s’attarde au chardon tombé des silos.
Un petit papillon se montre. Inutile de tenter de lui fixer le portrait de manière très claire tant il semble excité. Qui est-il ? Manifestement, il appartiendrait à la grande famille dite des Arctiidae, qui compte 11 000 espèces de par le monde. Le mien, lorsqu’il ouvre ses ailes antérieures, laisse voir un beau jaune orangé sur ses postérieures. Petite lumière s’allumant soudain en plein soleil.
C’est le printemps ! C’est le printemps !