En 30 ans, entre 1880 et 1910, on en est venu à déprécier le pont de glace entre Québec et Lévis
Auparavant ce pont de glace était tant aimé.
Cet événement-ci montre bien la crainte d’être « coincé » avec un pont de glace au printemps 1907. C’est ce qu’on arrive à percevoir dans le discours du correspondant de La Patrie à Québec.
La lutte contre la glace entre les deux villes et en bas de Québec a été reprise ce matin, car, par suite du froid terrible de la nuit dernière, la situation est devenue plus sérieuse que jamais.
Tout le port est couvert de glace solide jusqu’à l’île d’Orléans, et ça ne bouge pas.
Le pont de glace est bien ferme partout et, vers 9 heures, ce matin, la compagnie a été forcée de suspendre son service entre les deux villes.
Le « Pïlot » est à son quai à Lévis d’où il ne peut partir. Le « Montcalm », suivi du « Polaris » et du « Queen », se dirige en ce moment péniblement vers la « Clé », dans l’espoir de briser le barrage de glace.
C’est un dernier et suprême effort.
S’il ne réussit pas, Québec et Lévis restent reliés pour une couple de mois par un solide pont de glace.
La Patrie (Montréal), 1er mars 1907.