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Voilà une nouvelle prédiction de la fin du monde

Lorsque je suis allé parler de paranormal au Musée Marius-Barbeau à Saint-Joseph de Beauce…

un homme me demanda s’il arrivait qu’on prédise la fin du monde pour bientôt au cours des années 1880-1910.

Je lui ai répondu « À plusieurs reprises ». En voici une nouvelle.

 

D’après une prophétie de Nostradamus interprétée par l’Univers illustré :

 Quand Georges Dieu crucifiera,

Que Marc le ressuscitera,

Et que saint Jean le portera,

La fin du monde arrivera.

 

Ce quatrain monorime est de Nostradamus. Il ne présente pas tout d’abord un sens très clair : de tout temps, les oracles furent obscurs. Pourtant, avec un peu d’habitude du style prophétique et quelque attention, on obtiendra une interprétation satisfaisante de ces vers :

 Quand Georges Dieu crucifiera

 doit s’entendre ainsi : quand le vendredi saint tombera le jour de la Saint-Georges, c’est-à-dire le 23 avril ;

 Que Marc le ressuscitera

 veut dire : quand le jour de Pâques, consacré à fêter la résurrection de Notre Seigneur, tombera le jour de la Saint-Marc, c’est-à-dire le 25 avril ;

 Et que saint Jean le portera

 signifie : quand la Fête-Dieu pendant laquelle l’Hostie sainte est portée en procession à travers les rues, tombera le jour de la Saint-Jean-Baptiste, c’est-à-dire le 24 juin, quand ces trois conjonctions se seront produites dans le calendrier, « la fin du monde arrivera ».

 Or, elles se produiront en 1886 : c’est donc en 1886 que les trompettes des anges réveilleront les morts et que les âmes seront jugées. Le monde n’a plus que deux ans et demi à durer, ou Nostradamus n’est qu’un menteur.

 

Le Canadien (Québec), 21 décembre 1883.

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