La fidélité à ses amis, bien sûr, mais maintenir l’errance
Dans la préface de Jean Royer du livre de Roland Giguère, L’âge de la parole, j’aime ce texte du poète que le journaliste échappe.
J’erre
Je ne vous suis plus
Je ne vous suis plus dévoué
je ne vous suis plus fidèle
j’erre à ma guise enfin
hors des sentiers bénis
j’erre aux confins de ma vie
j’erre parmi mes amis les meilleurs
que pourtant je tiens pour vigies
mais j’erre
j’erre toujours entre vos dires
j’erre pour ne pas mourir.
Roland Giguère, L’âge de la parole, Poèmes 1949-1960, Montréal, éditions Typo,2014, p. 26.
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