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Une scène qu’on lit dans un roman, en effet

Cela se passe à Montréal.

Les fidèles qui assistaient hier aux cérémonies religieuses de l’église St-Jean l’Évangéliste ont été témoins d’une scène à sensation.

Le pasteur, M. French, quelques instants avant le sermon, a fait du haut des degrés de l’autel la publication requise de la promesse de mariage entre M. Charles Morin et Mlle Anastasia Baker.

Le pasteur n’avait pas encore fini de dire « Si quelqu’un connaît quelqu’empêchement à ce mariage, etc. » qu’une femme, bien mise, à l’apparence distinguée et dont la figure disparaissait derrière un épais voile de deuil s’est levée soudain et d’une voix aussi claire que distincte a déclaré qu’elle connaissait des empêchements à ce mariage.

M. French lui demande d’expliquer son affirmation et elle répond : C’est un homme marié et sa femme vit encore.

Après ce coup de théâtre en plein temple, cette femme est sortie, mais personne n’a pu lui voir la figure, ni la reconnaître.

C’est une page de roman. Qu’arrivera-t-il ?

 

La Patrie (Montréal), 15 août 1892.

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