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Le Marché de Pâques à Montréal, voilà 150 ans

Celui de Pâques est celui qui attire les plus importantes foules.

Comme d’ordinaire, la veille de Pâques, les marchés sont bien achalandés aujourd’hui. Les cultivateurs et les commerçants de la campagne sont venus en nombre considérable à la ville et ont apporté une quantité énorme de produits de toutes sortes.

Les différents marchés, mais particulièrement le marché Bonsecours, étaient encombrés d’acheteurs, ce matin. On eut dit que toute la ville s’y trouvait. En effet, ce n’est pas sans un sentiment de vive satisfaction que nos ménagères se sont empressées de dire adieu à l’éternelle morue, au hareng ou autre poisson pour faire leur choix des viandes les plus fraîches et les plus belles.

MM. les bouchers ont fait partout de très jolies décorations et surtout n’ont pas manqué de bien étaler à la vue du public leurs plus belles pièces. La partie-est du marché Bonsecours offre particulièrement un très agréable coup d’œil. La voûte et les différents étaux disparaissent complètement sous une ornementation de drapeaux, de verdure et de rosettes de toutes couleurs, qui font ressortir la beauté des viandes fraîches dont les crochets sont surchargés.

Les bouchers ont rivalisé dans ce véritable déploiement de richesses culinaires à qui ferait le plus bel étalage. […]

Les marchés St-Jacques, Papineau, Ste-Anne et St-Antoine, situés dans des quartiers un peu plus éloignés du centre de la ville sont comme les autres très bien ornés. Les bouchers, qui y font commerce, ont su bien faire les choses, comme aux années précédentes d’ailleurs.

 

La Patrie (Montréal), 8 avril 1882.

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