Le bonheur d’un oiseau chanteur à la maison
À l’automne avancé, à voir le grand nombre d’annonces de serins à vendre dans le journal Le Soleil, à Québec, il faut se demander si des familles ou des célibataires ne choisissent pas ce moment de l’année pour acheter un oiseau chanteur, histoire d’égayer la maison dans le temps des Fêtes. Les annonces d’oiseaux dans le journal apparaissent toujours à ce temps de l’année.
Le 29 octobre 1909, par exemple, J. P. Roy, qui habite le 60, rue Sauvageau, y va de sa réclame : Serins à vendre. Rullers allemands et canadiens. Beaux chanteurs.
Le 13 novembre 1908, toujours dans Le Soleil, on lit : Oiseaux à vendre. Un lot de très beaux serins importés, races différentes, Norvégiens, Allemands, Cinnamon, Rollers extra, à vendre à bonnes conditions. S’adresser à Achille Trudel, 417, rue St-Jean.
Dès le lendemain, voici une autre annonce : Serins à vendre. Serins Rollers, bons chanteurs, à vendre à bon marché. S’adresser au No 32, rue St-Germain, St-Sauveur.
Le 2 décembre 1902, Émery Bédard propose même des cardinaux rouges. Serins à vendre. Serins Allemands et Rollers importés; et serins Belges mouchetés de vert au plumage jaune foncé (race spéciale), aussi des virginal Cardinal rouge, au No 94 rue Sauvageau, Émery Bédard, en face de l’église Notre-Dame de Lourdes, St-Sauveur. Qu’est-ce donc qu’un «virginal Cardinal rouge» ? Un petit de l’année ?
Le 5 décembre 1908, Achille Trudel revient à la charge : Oiseaux. À vendre un nouveau lot de serins importés parmi lesquels on trouvera les plus belles races de chanteurs. S’adresser à M. Trudel, 417, rue St-Jean.
À croire qu’un oiseau chanteur dans une maison réjouit le cœur à l’approche de l’hiver, ce qui serait heureux.
L’image ci-haut, une scène de la rue Sous-le-Cap, montre que les familles de condition modeste, à tout le moins, apprécient la présence d’un oiseau en cage. À droite, on peut apercevoir jusqu’à trois cages suspendues.
Source de l’illustration : Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Collection Magella Bureau, cote: P547, S1, Ss1, D1, P150. Merci à Jeannette Larouche et André Ruest pour m’avoir aidé à me dépatouiller pour cette image.
Par chez nous, dans Saint-Malo, le père d’un de mes amis avait comme loisir attraper des chardonnerets qui agrémentaient par leur chant l’atmosphère de tout le bloc de trois étages puisque les cages restaient pendues aux cordes reliant deux poteaux de galerie. Intrigant de voir partir cet homme aux mains épaissies a travailler le terrazzo aux guidons de son vélo a moteur attacher ses trébuchets et partir vers la falaise qui sépare la haute ville de la basse, domaine de ces oiseaux jaunes.
Cher monsieur Hébert, vous évoquez la présence des chardonnerets dans la falaise de Québec. Je vais vous dire, depuis plusieurs années, je rêve d’un grande activité se tenant un samedi ou un dimanche. Mettre à contribution la population de la région de Québec pour une grande recension de la vie dans la falaise. Une en été, une en hiver. Tout autour du cap. Grâce, entre autres, à la trentaine d’escaliers qui s’y trouvent. Ce serait une fête se terminant quelque part en fin d’après-midi, où nous pourrions dresser un bilan de notre grande quête. Une fête de la vie. Et ça aiderait à développer une plus grande considération pour notre falaise, que nous avons sous les yeux quotidiennement et que nous ne voyons plus, en vertu du principe que l’habitude tue.
Bonne et heureuse année et merci pour vos coup de cœur !
Vous connaisser sans doute le film L`HOMME AUX OISEAUX de Raymond Garceau avec un scenario de Roger Lemelin qui nous fait découvrir avec poésie l`admiration que porte les oiseaux dans la vie un peu triste d`un résident de Saint Sauveur.Il tente de capturer des oiseaux ans l`escalier de la rue Arago.J`en possede une copie achetée a L`ONF.
Merci de vos chroniques toujours intéressantes !
Pierre trudel,Québec
Je vous mets le lien si vous souhaiter le visionner en ligne.
http://www.onf.ca/film/homme_aux_oiseaux
Merci infiniment, cher Monsieur Trudel ! Bien belle nouvelle année à vous !
Et merci aussi pour ce film que nous avons maintenant l’occasion de visionner grâce à vous.