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À Bastiscan, on pêche le petit poisson des chenaux dans le fleuve, près de la rive

Le correspondant de La Patrie à cet endroit raconte.

La saison de la pêche à la petite morue va bientôt commencer; déjà plusieurs cabanes sont installées sur la glace, et, d’ici au jour de l’an, nous en verrons une foule.

Le rivage présentera alors un aspect tout à fait riant.

Il est vraiment très agréable de voir toutes ces petites cabanes qui tous les soirs s’illuminent et projettent dans les airs la fumée bleue de leurs minuscules poêles.

Comme il fait bon s’y installer, surtout lorsque le petit poisson veut bien être assez gentil pour venir mordre à l’appât trompeur.

 

La Patrie (Montréal), 27 décembre 1906.

La photographie fut prise sur la rivière à Sainte-Anne-de-la-Pérade en 1973. Elle est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds ministère des Communications, Documents photographiques, Reportages photographiques du Ministère, cote : E10,S44,SS1,D73-54.

Prudence au sujet de l’histoire de la pêche aux petits poissons des chenaux. Dans les journaux québécois anciens, le poisson se prenait dans la rivière Saint-Charles à Québec, puis sur la rive nord du fleuve, mais surtout dans la rivière Saint-Maurice, entre Cap-de-la-Madeleine et Trois-Rivières. L’appellation «des chenaux» vient justement des îles qui créaient des chenaux à l’embouchure de la Saint-Maurice. La pollution de la rivière Saint-Maurice a fait fuir le poisson qui a désormais choisi d’autres affluents en aval de Trois-Rivières.

C’est qu’on répète en ce moment que tout a commencé à Saint-Anne-de-la-Pérade. Cela tient de la poésie.

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