Le quotidien La Patrie offre ses vœux
Dans quelques heures, toutes les cloches de nos églises vont carillonner pour annoncer à la foule des fidèles la grande Nuit où naquit le Sauveur.
Dans notre catholique province, la fête de Noël est célébrée avec une ferveur particulière. Rien n’est plus beau, rien n’est plus émouvant que la messe de minuit, surtout dans nos campagnes. C’est autant qu’une cérémonie religieuse une tradition nationale.
Ce soir, comme toujours, nos églises seront remplies d’un peuple pieux et l’on y entonnera des cantiques joyeux.
Pour toute la chrétienté d’ailleurs, Noël est la fête de la joie. Ce jour-là, il y a une sorte de trêve universelle. Tous les hommes se sentent frères en s’abordant les uns les autres, ils se renvoient mutuellement leurs souhaits de sincère amitié.
La Patrie ne veut pas manquer à ce touchant usage, et elle souhaite aujourd’hui à tous ses lecteurs un Noël joyeux.
La Patrie, 24 décembre 1907.