Une meunière à Saint-Jean-sur-Richelieu !
Jamais n’ai-je trouvé dans la documentation qu’il y eut au Québec des femmes qui furent meunières. Et pourquoi donc les femmes auraient été absentes ? Le métier de meunier pouvait aussi bien convenir à une femme qu’à un homme.
Et voilà — ô surprise ! — qu’il s’en trouve une à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Madame Charles Langelier informe le public que son moulin, contrairement aux rumeurs qu’on fait circuler de ce temps-ci, est en très non ordre, et que l’ouvrage qu’on voudra lui confier sera promptement exécuté, car, avec les machineries modernes introduites par Madame Charles Langelier dans son moulin, ce dernier peut moudre facilement 15 minots à l’heure.
Le Franco-canadien (Saint-Jean-sur-Richelieu), 8 novembre 1899.
Ci-haut, Virginie Villotte dit Latour et son époux Magloire Légaré. Ce dernier possède le moulin Légaré de Saint-Eustache à compter de 1907. À son décès en 1924, Virginie hérite de tous ses biens et dirigera désormais les activités du moulin durant de nombreuses années. Voir l’histoire du moulin à cette adresse.