Un chien change de maîtresse
Il quitte la première et s’en va chez la voisine.
Il s’est présenté, ce matin, en cour du recorder, une femme qui voulait faire assigner une voisine, parce qu’elle lui avait enlevé l’affection de son … chien.
Voilà qui est peu banal, mais qui est certainement mieux que si c’était l’affection d’une personne de sa famille qui lui avait été enlevée.
La plaignante a raconté que son chien avait été attiré dans la cour de la voisine et qu’il ne voulait plus revenir. Les commis du greffe lui ont conseillé de ne pas s’occuper de l’ingrat toutou et de le laisser là où il est; ils lui ont en outre appris que les législateurs n’avaient pas prévu ce cas et qu’ils ne pouvaient lui accorder le mandat qu’elle réclamait.
La Patrie (Montréal), 5 octobre 1910.