«Protégeons les passants»
En plein Montréal, on risque de recevoir une balle de baseball ou de crosse sur la tête.
Nous ne voulons pas qu’on empêche les élèves du Mont Saint-Louis de jouer au base-ball ou à la crosse pendant les heures de récréation.
Mais qu’on fasse en sorte que leurs jeux ne soient pas une menace constante pour les passants sur l’avenue de l’Hôtel-de-Ville.
Encore hier, un citoyen a failli être assommé par une balle lancée avec force de l’intérieur de la cour du collège.
La même chose se répète vingt fois par jour et, si un monsieur se permet quelques observations, les garçonnets perchés sur la clôture lui répondent par des injures.
Le collège ferait bien d’élever sa clôture sur l’avenue de l’Hôtel-de-Ville s’il ne veut pas s’exposer à des ennuis. Si nous sommes bien informés, il a déjà payé des dommages-intérêts pour un accident arrivé dans des circonstances comme celles que nous venons de mentionner.
Dans tous les cas, plusieurs citoyens ont résolu de s’adresser aux autorités s’ils ne peuvent pas avoir de protection autrement.
Le Bulletin (Montréal), 11 septembre 1904.
L’image provient de la page couverture de La Revue moderne, numéro de juin 1937.