«Éboulis rue Champlain»
On l’a souvent dit, la falaise de Québec est vivante. Régulièrement des blocs rocheux se décrochent. Voici un autre événement de ce type en août 1885.
Lundi [le 31 août], il y a eu un éboulis considérable rue Champlain, un peu à l’ouest des bureaux de la compagnie Allan. De nombreux éboulis de ce genre ont déjà eu lieu au pied des fortifications de la ville, et il est fort heureux qu’ils n’aient pas eu jusqu’à présent de résultat plus regrettable.
C’est à cet endroit que la rue Champlain est le plus resserrée contre le cap et les quais, mais par bonheur ce ne sont pas de gros morceaux de roc qui se détachent du flanc du cap.
Le roc, miné par la pluie, devient presque aussi friable que le tuf, et, un beau jour, il en glisse une partie jusqu’au pied de la falaise. C’est une espèce d’affaissement qui se produit presque sans bruit et qui obstrue partiellement le chemin.
Mais il ne faut pas conclure de là que ces éboulis ne puissent dégénérer en catastrophe. Ils peuvent au contraire entraîner avec eux des quartiers de roc qui iraient rouler plus loin et atteindraient les passants. Il est donc de la plus haute importance que les autorités prennent des mesures pour prévenir le danger
Le Canadien (Québec), 4 septembre 1885.
L’illustration Les éboulis du Cap-aux-Diamants de Joseph Légaré, datant de 1844, est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds ministère de la Culture et des Communications, Les grands inventaires nationaux, Inventaire des œuvres d’art (IOA), Québec, Québec – Musée de l’Université Laval, cote : E6,S8,SS1,SSS1677,D14020.
Le pus grand éboulis à s’être produit à Québec est celui de 1889.