Le sein maternel
J’aime beaucoup ce jeune Pic mineur mâle. C’est un enfant de l’année, voyez son caluron rouge, pas encore bien précisé.
Depuis des semaines, il n’est vraiment jamais loin et, dès que les écureuils délaissent la mangeoire d’arachides, partis dormir quelque part ou dieu sait quoi, il accourt et s’agrippe.
Je l’observe. Pendant de longs moments, il ne mange pas, ne bouge pas. Se conforte plutôt, dirait-on, des arachides qui font miroir.
Lui, nouveau dans le monde, semble croire le salut assuré avec une pareille provision.
Comment rire de lui ? Nous serions pareils ! Nous ne bougerions plus, heureux !
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