Voilà l’un de nos plus beaux papillons
Il s’agit du Polyphème d’Amérique (Antheraea polyphemus, Polyphemus Moth). Chez ce papillon de nuit, les ocelles alaires auraient la propriété, selon Jean-Paul Laplante [Papillons et Chenilles du Québec et de l’est du Canada, Éditions France-Amérique, 1985], d’effrayer l’ennemi, surtout lorsqu’il bouge ses ailes de façon rythmique et saccadée.
Selon Louis Handfield [Papillons et Chenilles du Québec et de l’est du Canada, Éditions France-Amérique, 1985], ce magnifique, qui ne craint pas les milieux urbains, est général, mais surtout en milieux boisés de feuillus et même en milieux boisés humides.
«Vient à la lumière, écrit Handfield, surtout au milieu de la nuit entre 22h. et 1h. Les mâles sont attirés par les phéromones émis par les femelles vierges; les mâles peuvent capter ces émissions de phéromones à de grandes distances grâce à leurs larges antennes plumeuses qui sont de véritables radars. À une distance de un demi à un kilomètre, le mâle peut se diriger vers la femelle vierge peu importe les obstacles. Les femelles appellent de 11h à 1h puis de 3h 30 au lever du soleil. Aux Îles-de-la-Madeleine, il est extrêmement commun. Dans la banlieue de la Baie-James, aux environs des lacs Mistassini et Albanel, il semble que le papillon est maintenant occasionnel sinon commun, réchauffement climatique oblige. […] Ce merveilleux papillon a toujours fasciné.»
La photographie, magnifique, nous parvient d’un correspondant de Saint-Hippolyte, René-Claude Senécal. Merci beaucoup, Monsieur Senécal, d’avoir pensé à ce partage.
… Et merci à vous de l’avoir publiée. D’autant plus que, grâce à vous, j’en ai appris davantage sur ce spécimen !
Une bien belle bête !