«Poème antique»
Très verdoyantes sont les herbes au bord de la rivière,
Très touffus sont les saules dans le jardin.
Charmante et élégante est cette femme dans le haut du pavillon,
Radieuse et claire, elle se tient au bord de la fenêtre;
Ravissant et gracieux est son teint poudré de rose,
Elle laisse voir ses mains blanches et fines;
Jadis, elle fut chanteuse-danseuse aux maisons de musique,
À présent elle est l’épouse d’un volage.
Le volage vagabonde et ne revient pas,
Un lit déserté, c’est bien pénible à garder toute seule !
Anonyme d’époque Han (206 av. J. C. — 219 apr. J. C.)
L’art d’aimer en Chine et au Japon (Morena, Éditions Trois-Continents, 1998)
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