Apparence que les Bruants des neiges sont un mets de roi à Kamouraska
Le correspondant du Soleil dans cette localité de la Côte-du-Sud écrit :
Les petits oiseaux blancs, ces succulentes petites boules de graisse, font les délices de nos gourmands.
On les tue par milliers, et on les mange aussi vite.
C’est une manne canadienne qui nous est envoyée chaque printemps.
Sachons en profiter, et chaque matin nous donnera le plat du midi.
Le Soleil (Québec), 19 avril 1900.
2 commentaires
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Franchement affreux. Comme quoi le bon vieux temps est aussi à relativiser. Je pense ici aussi au sort que l’on promet aux Tourterelles tristes.
Aujourd’hui, le Bruant des neiges est protégé. Mais la chasse printanière a duré longtemps, au moins jusqu’aux années 1970. En particulier sur la Côte-de-Beaupré et à l’île d’Orléans. Et qui sait si quelqu’un, dans quelque fond de cour, ne s’y livre pas encore… On le mangeait en ragoût. Il était même vendu, disposé en couronne de 12 ou 24 unités, dans les marchés de Québec.