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Qu’en est-il des sucres au début du 20e siècle ?

Filles et gars enduits de suie

Voici.

Les producteurs de sucre et de sirop d’étable se plaignent, avec raison, que ce produit soit souvent falsifié. Que de fois on nous vend du sucre et du sirop de graine de lin, au lieu de nous vendre le résidu de l’eau de nos féconds érables.

L’inspection, le contrôle font défaut en cette matière, comme en d’autres.

La fabrication du sucre et du sirop d’érable est une source de bénéfices importants dans plusieurs parties de la Province et des Provinces Maritimes. Nous avons un grand intérêt à maintenir intact la réputation de ce produit.

Les falsificateurs devraient être punis. Si la loi n’est pas assez claire, le parlement siège, rendons-la plus efficace.

Le vrai sucre d’érable, le sirop authentique, sont des mets très recherchés. Durant les douze ou quinze années dernières, la fabrication a fait des progrès qui l’ont complètement transformée.

Qui ne se souvient des auges en bois dans lesquelles nous recueillions, jadis, la sève des érables et des plaines ? Et des chaudrons sous lesquels l’on amoncelait des bûches de merisier et de hêtre ?

Tout cela n’est plus qu’un souvenir du passé.

 

La Patrie (Montréal), 17 février 1905.

Ci-haut, filles et gars enduits de suie, longtemps une coutume lors des parties de sucre.

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