Revoici l’errant, celui qu’il faut prendre lorsqu’il passe
En 40 ans, je n’ai jamais pu observer chez lui une périodicité régulière. Soudain il est là, soudain il n’y est plus. En vertu de quoi ? Mystère. On appelle Tarin des pins (Carduelis pinus, Pine Siskin) ce petit oiseau discret, assez beau, aux yeux en amande, qui semble ne jamais raffoler du voyage en grand groupe de son espèce. Il vit sa vie et ne demande la permission à personne pour gagner un autre lieu, partir à l’aventure.
On dirait parfois la vie ainsi peuplée d’êtres qui vont et viennent.
Et lui fait toujours bon ménage, il me semble, avec le Chardonneret jaune, s’arrêtant où celui-ci est déjà présent.
Il y a deux ans, à pareille date, en février, il est apparu de la même façon, venant manger parmi un groupe de chardonnerets.
Par ailleurs, onze mois plus tard, en décembre 2014, j’avais perdu tous mes oiseaux de novembre pour une dizaine des siens à la pluie battante, seuls, et manifestement heureux.
Pour en savoir davantage à son sujet à travers mes sources anciennes, voir ce billet.
Digression. Depuis quelques semaines, je lis la trace de petits sabots de cervidés autour de mes galeries. Et depuis cinq jours, j’entends le cri de la biche, rauque, sec, venant d’une gorge profonde. Parfois, elle est assurément sur le terrain. Aujourd’hui, je l’entendais dans la pinède du voisin, à l’avant. Mais jamais je n’arrive à l’apercevoir. Et c’est bien la toute première fois que ce cri est échappé, vraiment pas très loin.