Les temps sont durs pour les éleveurs de canaris
Nous savons le bonheur d’avoir un oiseau chanteur à la maison. J’en parlais le 17 novembre 2011. Mais les éleveurs de canaris ont parfois des périodes difficiles à traverser sans qu’ils ne sachent pourquoi. Voici, par exemple, ce qu’écrit La Patrie du 2 octobre 1905 sous le titre «Les serins meurent».
Un mal qui répand a terreur… a mis rudement à l’épreuve depuis quelque temps les efforts des éleveurs et des amateurs de canaris.
Une véritable épidémie, dont les premières atteintes remontent à trois ans, a sévi depuis un an avec une virulence extrême. M. Alexander Lindsay, le président de l’association des éleveurs, qui possède une volière magnifique, a perdu, à lui seul, trente-cinq superbes oiseaux. M. J. C. Gingras, un autre grand éleveur, en a perdu une centaine, et M. Delorme, membre du club, soixante-quinze.
L’épidémie a causé des ravages encore plus considérables chez certains oiseliers. Un d’entre eux a déclaré récemment qu’il trouvait chaque matin dans son établissement des douzaines d’oiseaux morts.
Les importations n’ont pas été heureuses non plus. De 5,000 canaris importés d’Europe, 500 à peine, nous dit-on, ont survécu à la traversée.
Par surcroît, l’élevage n’a pas réussi. Ceux qui élevaient les serins par centaines n’en ont sauvé, cette année, que 25 à 50 pour cent.
Contribution à une histoire québécoise des oiseaux en cage.