«Les animaux baromètres»
Dans les journaux d’autrefois, on cherche beaucoup, parmi les comportements des animaux, des signes annonciateurs du temps à venir. Voici La Tribune, de Saint-Hyacinthe, qui y va de ses constats le 14 juin 1895.
Le chat éternue à l’approche de la pluie, se tourne la face d’où vendra le vent quand il se lave le visage, et se frotte le corps à l’approche d’une tempête. Le chien s’endort ou mange de l’herbe à l’approche de la pluie; ou encore il creuse un trou dans la terre et refuse de manger de la viande.
Le porc devient agité devant la pluie et grogne quand elle est à la veille de tomber. Les vaches donnent moins de lait à la veille de temps tempétueux [sic]. En hiver, si elles beuglent le soir, il neigera avant le matin; et quand une vache secoue son pied, il y a du mauvais temps derrière elle.
Si les bêtes à cornes se couchent de bonne heure dans la journée, on peut s’attendre à de la pluie; ou si elles [se] lèchent les jambes de devant, se couchent sur le côté droit, se grattent contre les poteaux, cela indique changement de temps.
Le limaçon est le meilleur des baromètres. À l’approche de la pluie, il quitte son trou pour grimper sur les arbres ou sur les murs afin d’avoir tout le bénéfice de l’orage.
Quand les moutons se dispersent dans les champs, c’est signe de beau temps.
La grenouille croasse plus fort et plus lentement avant la pluie prochaine. Il y aura changement de temps chaque fois que les volailles de la basse-cour se roulent dans la poussière.
Chez moi, lorsque les limaces montent dans les pommiers, ce n’est pas pour «avoir tout le bénéfice de l’orage», mais, à mon avis, c’est plutôt à cause de la crainte d’être noyées après plusieurs jours de pluie, le terrain étant devenu spongieux. Quand le terrain s’assèche, elles redescendent.