Voilà l’été !
Pourquoi ne pas le célébrer avec un texte de ce cher Félix.
Le soleil sortait à peine de sa maison pleine d’or, de pierreries et de couleurs. Je me suis dit : «Je serai sûrement le premier arrivé». Pensez-vous ! Il y avait là la forêt toute mouillée, toute vivante avec ses fanaux de rosée accrochés aux branches, des oiseaux aux plumes ébouriffées qui se débarbouillaient, combien d’abeilles à leur deuxième voyage de miel, une famille d’écureuils qui semblait déménager ailleurs, un mulot mort, deux papillons, quatre corneilles, un vieux cheval en congé, un renard, trois lièvres, et derrière un pin, le petit manteau d’un lutin par terre. Quand je suis allé voir, il n’y était plus.
Je suis rentré à midi. J’y retournerai demain avec des friandises. J’aimerais bien voir de près un lutin vivant.
Félix Leclerc, Le Calepin d’un flâneur (Montréal et Paris, Fides, 1961).
Le tableau ci-haut est une huile du peintre québécois Rémi Clark, sur les ânes culottés de l’île de Ré, qu’on retrouve dans l’ouvrage de Fernand Grenier, De Ker-Is à Québec. Légendes de France et de Nouvelle-France, paru en 1990 aux Éditions de La Galerie le Chien d’Or, à Québec, un ouvrage illustré de nombreux tableaux de Rémi Clark sur des légendes françaises et québécoises.
Ah! Quel joli extrait. J’ai cet ouvrage de Félix, mais je n’ai jamais croisé ce texte. Je m’y remets cet été je crois.
Que dire de cette belle huile: adorable! Je ne connais pas Rémi Clark. À découvrir…
Merci Jean
Monsieur Clark a longtemps habité Charlevoix, je ne sais s’il s’y trouve encore. Mais c’est un peintre assez connu dans la région de Québec.
Toujours heureux de constater que mon ouvrage sur les légendes renferme quelques propos et tableaux pouvant alimenter certaines de vos chroniques. Je suis toujours content de vous lire ,cher Jean Provancher. Votre oeuvre historique est remarquable et je vous en félicite.
Amitiés.ff
Merci infiniment, bien cher Monsieur Grenier. C’est tout un honneur pour moi de Vous savoir visiteur à l’occasion de mon site.
Que la santé à Vous et à moi continue de nous être donnée, les jours passant follement.
Bien cordiales salutations.