L’apparition des chenilles
À Sorel, le 17 mai 1889, le journal Le Sud affirme : On signale l’apparition d’une multitude de chenilles en certains endroits. Ce sont sans doute là des chenilles à tente, qui commencent à filer leur tente.
Ces insectes reviennent par cycles. Dix ans plus tard, par exemple, toujours le 17 mai, apparaissent à nouveau les chenilles à tente. À Ottawa, l’entomologiste d’État, J. Fletcher, envoie aux journaux un avis à ce sujet.
Les deux printemps passés, les chenilles à tente ont fait un dommage considérable aux arbres forestiers, fruitiers et d’ornement, en les dépouillant de leurs feuilles. Ceux qui ont essayé d’appliquer des remèdes s’y sont en général pris trop tard. J’apprends que ces chenilles détruisent maintenant des arbres du district de Montréal.
Voulez-vous me permettre d’insister auprès de vos lecteurs sur la nécessité qu’il y a pour eux à combattre ces chenilles SANS AUCUN RETARD, s’ils veulent sauver le feuillage et le fruit de leurs arbres ? […]
Il y a deux espèces de ces chenilles à tente. L’une d’elles file une tente blanche très apparente, dans laquelle toute la colonie se réunit chaque soir et à certaines heures du jour; l’autre ne fait point de tente, les colonies se réunissent seulement en masses sur les branches. Dans le cas de la première, on peut couper les rameaux portant les tentes et écraser les colonies sous les pieds.
Il est de grande importance de s’occuper sans retard de la destruction de ces chenilles, non seulement pour les propriétaires d’arbres, mais pour tous ceux qui ont à souffrir les désagréments causés par ces chenilles qui pullulent partout, comme ça a été l’année dernière et l’année précédente.
Le Courrier de Saint-Jean (Saint-Jean-sur-Richelieu), 17 mai 1899.