Voilà 115 ans, ce fut un grand jour chez les Marcoux !
On a tué le veau gras dans une famille du nom de Marcoux, au faubourg Saint-Jean [à Québec], hier.
Il y a un an, l’un des enfants, un garçon d’une quinzaine d’années qui ne voulait pas fréquenter l’école, malgré les remontrances de ses parents, disparaissait, et le père, qui se reprochait avec amertume de s’être montré si sévère pour lui, allait en mourir de chagrin, lorsqu’heureusement, avant-hier soir, le disparu, que l’on regrettait tant, est revenu au bercail, à la grande joie de ses parents.
Le jeune Marcoux a mené une vie d’aventures pendant un an. Il est allé d’abord à Montréal et a fini par s’engager dans une compagnie de cirque qu’il a suivie pendant toute l’année dans ses pérégrinations.
Le voyage paraît l’avoir vieilli de plusieurs années sous le rapport de l’expérience.
La Patrie (Montréal), 10 mai 1900.
L’illustration provient de l’ouvrage d’Ole Könnecke, Le Grand Imagier des petits, Paris, L’École des loisirs, 2011. Traduit de l’allemand par Florence Seyvos.
P. S. Nous avions évoqué ce texte voilà quatre ans, un des premiers à être placés sur ce site alors qu’il était en construction, une dizaine de jours avant sa mise en ligne.