La réhabilitation du Rat noir
Voilà plus de 650 ans qu’on tient le même discours sur la grande peste noire.
Celle-ci a exterminé le quart, peut-être même la moitié de la population européenne de 1347 à 1352, et aurait été transmise par les puces infectées du Rat noir (Rattus rattus) provenant d’Asie.
Erreur ! Les historiens se sont fourvoyés. Aujourd’hui même, il faudrait s’excuser. Honneur au Rat noir.
Selon le site de Radio-Canada, l’Académie américaine des sciences vient de montrer, grâce à des données climatiques, que la vraie responsable de cette catastrophe humanitaire au Moyen Âge est plutôt la grande gerbille.
Ce rongeur serait arrivé en Europe par la route de la Soie, passant par Constantinople (qui s’est appelée auparavant Byzance et qui s’appellera plus tard Istanbul), et ses puces auraient transmis à maintes reprises la peste aux humains.
La photographie, de CBC/Wikipédia, de la grande gerbille est accolée à cet article sur le site de Radio-Canada.
Oubliez les rats noirs, dit le site français Sciences et Avenir, dans un article plus fouillé de madame Rachel Mulot.
P. S. Le Rat noir n’est pas le Rat brun (Rattus norvegicus), aussi appelé Surmulot, Rat d’égout et Rat de Norvège, plus présent au Québec que l’autre. Cet autre rat est un animal importé d’Europe, par bateau et assurément par mégarde.