Retour sur Isidore, le patron des cultivateurs
Je me demandais si vous connaissiez ce cher Isidore. Vous vous souvenez, nous avions parlé du curé de Saint-Norbert qui avait organisé dans son patelin une journée particulière.
Je ne parlais guère d’Isidore cependant, vous renvoyant à la page Wikipédia qui lui est consacrée. Mais voici que le quotidien de Québec, Le Canadien, du 16 mai 1889, vient à notre secours sous le titre «Le patron des cultivateurs».
C’était hier la fête de saint Isidore, le patron des cultivateurs. Saint Isidore naquit près de Madrid, au commencement du XIIe siècle de parents pauvres mais bons chrétiens qui l’élevèrent dans la crainte de Dieu.
Sa jeunesse fut innocente et il épousa une fille pauvre d’argent mais riche de vertus, qui lui donna un fils, héritier de ces vertus qui étaient leur bien. Isidore était laboureur, ce qui ne l’empêchait pas de servir Dieu, car il prenait sur son sommeil pour le prier et visiter l’église.
On raconte que son maître, qui le soupçonnait de perdre son temps en dévotions superflues, l’ayant surveillé pour le prendre en défaut, vit un jour trois charrues qui marchaient de front; deux étaient dirigées par des anges revêtus de blanc et la troisième au milieu par Isidore.
Ce saint laboureur, qui faisait ainsi travailler les anges, ressuscita aussi la fille de son maître et fit jaillir miraculeusement une source vive pour étancher sa soif.
Isidore mourut le 15 mai 1170. Quarante ans après sa mort, on retira son corps frais en entier de la fosse et, contrairement à ce qui a eu lieu d’ordinaire, il répandit une odeur délicieuse. Les cloches de l’église sonnèrent d’elles mêmes quand on transporta ce corps et les aveugles, paralytiques et boiteux qui en respirèrent l’odeur furent guéris.
L’illustration est tirée de la page Wikipédia consacrée à Isidore.