Des pommes, des pommes, des pommes
Je vous disais, le 1er juillet, que ce serait une bien grosse année de petits fruits divers sur l’Arche. Mais les pommes donc ! Les pommiers n’ont jamais été aussi généreux depuis 1976. Soudain, sous l’œil, ce n’est plus l’Arche, c’est l’Éden. Ne manque plus que le couple amoureux et le serpent. Je devrais les voir apparaître bientôt. Je vous le promets, je vous dirai si la belle Eve, notre chère grand-mère, est si belle.
Tout cela est assez incroyable. Autrefois, sérieusement, devant tant de bonté, j’applaudissais le milieu. Mais j’ai cessé, ça fait peur aux oiseaux. Je leur apparais soudain alors comme pur étranger, ils m’oublient comme pourvoyeur, ces gueux.
Et je me réjouis tant que, jamais depuis 37 ans, ne furent jamais utilisés de pesticides, alors qu’au ministère de l’Agriculture, on me recommandait un programme de 20 arrosages par été.
L’Abondance manifeste. La Générosité crie. Sans blague, je ne serais pas surpris de voir des chevreuils à la fenêtre.
P. S. Je n’en reviens toujours pas de constater toujours, tout le temps, que ce milieu, sans enrichissement «artificiel», se suffit à lui-même, file son chemin. Je n’émonde rien. J’essaie de ne rien dompter, de ne rien soumettre à ma main. Je ne fais qu’espérer ce qui survient en ce moment.
Et mon père qui disait «La Vie est bonne, John, la Vie est bonne.»