Le Bufo americanus
Et soudain, surprise, une bête que j’aime beaucoup saute tout juste sur la dernière marche de la galerie arrière, la plus haute, me précédant alors que j’allais entrer. Le bonheur.
Petit caillou de rien sur une vieille marche bien usée. J’ai failli mettre le pied sur lui. Il s’agit du Crapaud d’Amérique, encore tout jeune, pas plus gros qu’une pièce de 25 sous, minuscule, mais déjà gaillard, dirait-on, frondeur plutôt. J’aime tant ces pareilles surprises alors que j’ai la tête ailleurs.
C’est le printemps, c’est le printemps, c’est la vie.
Bon bon, me voici réconciliée avec les crapauds. La prochaine fois que j’en vois un, je le capture et j’examinerai attentivement ses yeux pour y voir moi aussi la douceur. Je m’imagine déjà faire l’éloge de cette bête à mes élèves…
J’aime beaucoup, chère Vous, cette petite bête aux bien beaux yeux. Et, contrairement aux rainettes, qui souvent s’empressent de fuir sitôt qu’elles nous voient, lui est généralement fort calme et on peut mettre tout le temps pour l’observer. Et c’est une bête précieuse, qui consomme beaucoup d’insectes. Je ne manque pas de le rappeler aux enfants lorsque je vais leur parler au niveau primaire.