Les cours de résidences
Nous voici le 9 mai 1903, dans le faubourg Saint-Jean, à Québec. Il faut savoir qu’au début du 20e siècle, dans les quartiers populaires des villes, les cours des résidences sont polluées par les déchets domestiques, le fumier du cheval, et quoi encore. Le Journal Le Soleil fait écho aux plaintes de certains citadins. De braves citoyens de la ville se plaignent actuellement, et avec droit, du mauvais état des cours de grand nombre de résidences, en différentes parties de la ville, et notamment de celles qui sont échelonnées depuis le coin des rues Marchand et Saint-Olivier, jusqu’à la côte Salaberry. On constate déjà dans le voisinage des cas de maladies diverses, fièvres typhoïdes, etc. On recommande de la part des citoyens de ce voisinage, très soucieux de la santé de leurs familles, que les directeurs du Bureau d’hygiène de la ville envoient un inspecteur pour vérifier les faits et mieux se rendre compte de l’état sanitaire de ces lieux. Il y a des cours infectes, au point non seulement de propager des maladies contagieuses, mais de provoquer le dégoût des passants. On nous a mentionné de plus le fait que dans les rues indiquées jusqu’à la côte Salaberry beaucoup d’oiseaux de nuit vont s’ébattre les dimanches matins, pour y cuver les agapes du samedi.