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La joie optimiste d’Edison

Le 28 octobre 1910, Le Canada français, de Saint-Jean-sur-Richelieu, fait écho aux Mémoires de l’inventeur Thomas Alva Edison (1847-1931), nouvellement parues, semble-t-il, publiant, dit le journal, ces «quelques lignes réconfortantes» sur le vie au début du 20e siècle.

Je préférerais recommencer ma vie aujourd’hui en tant que fils de pauvres que de débuter dans les conditions où s’est trouvée mon enfance. Il y a plus d’occasion à saisir à présent qu’il n’y en avait alors, ne vous y trompez pas.

De grands esprits organisateurs ont massé le capital, systématisé les affaires, éliminé les gaspillages de matériel et de labeur et concentré les forces de production selon les directrices qui nous rapprochent tous les jours de plus d’intelligence et d’humanité.

Le monde réclame à grands cris des hommes intelligents. Il les cherche partout. Le succès ouvre ses portes plus larges qu’il ne fit jamais à ceux dont les facultés ne dépasseraient même que d’une fraction les facultés nécessaires à l’accomplissement routinier d’une besogne d’artisan. Qu’importe qu’un homme soit pauvre ou riche, qu’importe sa couleur, ses croyances, son origine ! Il a plus de chances de réussir à cette heure que s’il avait vécu une génération auparavant : j’entends pour peu qu’il apporte de l’intelligence à son travail.

Nous en sommes à l’âge d’or des cerveaux, même des cerveaux médiocres; et j’aimerais mieux mille fois courir ma chance maintenant, sans un ami et sans un dollar, qu’il y a seulement vingt ans.

Le monde devint meilleur et plus fort de jour en jour et, dans toutes ses branches, l’effort humain invite à «penser», d’une sommation presque irrésistible. Voilà qui élève la race toujours plus haut.

À mesure que la science est appliquée à l’industrie, le salaire de l’intelligence grandit et il y a, aujourd’hui, dans des milliers d’usines, des «boîtes à suggestions» où les ouvriers sont requis de jeter toute idée d’amélioration qui leur traverse l’esprit, — si avides sont les patrons de pousser les sujets qui en seraient dignes.

 

Illustration de MarkGregory007 (Mark Mathosian) sur Flickr.

 

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