Je fus beaucoup ému
Vous savez, tout ce qui était au chat est demeuré en place.
Rien n’a bougé, dans la maison comme sur les galeries.
Or, hier, il y avait une poudre de neige sur le double coussinet du chat sur la galerie arrière.
Et soulevant ces coussinets pour enlever la neige, j’aperçois la chenille Isia Isabelle roulée en boule qui y passe son hiver en hibernation. C’était la chenille favorite des jeunes enfants en 1976 sur le terrain.
Je fus très ému. Non seulement parce qu’elle avait réussi à se faufiler sous ces deux coussinets, mais parce qu’elle me rappelait aussi la présence du chat.
Et je lui ai parlé, bien sûr. Pour lui dire de ne pas bouger, que nous sommes toujours en hiver, qu’elle n’aurait rien à manger et que nous nous retrouverons au printemps.
La vie est tellement riche à la campagne, les surprises abondent, et vous fouillent les tripes.
Touchante rencontre… chargée d’émotions ! Il suffit de si peu…
Non, ce n’est pas rien. Ce n’est pas si peu.
Il faut au contraire vivre la grandeur des choses. Dans le monde humain, combien naissent vivent et meurent sans même s’en être rendu compte ! La vraie vie est à leur porte et ils ne se rendent même pas compte qu’ils ne la laissent pas entrer. Dans leur petite tête. Dans leur petit cœur.
Pourquoi ne pas demander l’avis à cette chenille ? Elle vous le dira.
La vie est partout autour de nous. Il faut juste prendre le temps de l’observer.
Je suis persuadé que la chenille serait d’accord avec nous :-)
Bonne journée Jean.
Bien oui, bien oui !