Je viens de retraverser un de mes livres de sagesse des années 1970
Il s’agit du livre d’Arthur Koestler, Les racines du hasard, Éditions Calmann-Lévy, 1972.
L’ouvrage est riche en réflexions de toutes sortes. En voici une, p. 146s. :
Dans l’univers en général, la stabilité est maintenue par l’équilibre des forces contraires ; les forces centrifuges d’inertie représentent les propriétés indépendantes des parties au sein de la hiérarchie cosmique, depuis les galaxies jusqu’aux molécules ; et les forces de cohésion, électro-magnétiques ou gravitationnelles, maintiennent la partie à sa place dans l’ensemble.
Sur l’échelle de l’évolution organique, les manifestations de la tendance à l’intégration vont de la symbiose et de la commensalité aux forces de cohésion des sociétés d’insectes, aux instincts grégaires de la harde et du troupeau, aux liens sexuels et aux hiérarchies sociales des primates et des humains. Les tendances à l’affirmation de soi offrent une gamme semblable : les plantes se disputent la lumière et l’espace, les espèces animales se disputent les niches écologiques et à l’intérieur de chaque espèce on entre en compétition pour le territoire, la domination, les femelles, la nourriture.