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Henri Vernes, le formidable écrivain belge, vient de mourir à 102 ans

Je dis « formidable », car il fut l’auteur d’une série d’ouvrages d’un héros fictif, Bob Morane, qui intéressa les garçons avant même l’adolescence.

Le premier de ces livres paraît en 1953. J’avais dix ans. J’ai conservé celui-ci, un livre de poche de 153 pages qui se vendait 90 cents, paru en 1956. Une des aventures de Bob Morane.

Voyez la toute première phrase : Il était près de minuit et, par cette froide nuit d’hiver, les berges de la Seine étaient presque désertes. En seulement quelques mots, une formidable mise en situation. Et voici la dernière phrase qui ferme le livre : Il porta son verre à ses lèvres et le vida à petites gorgées, avec délice, comme on avale un poison délicatement parfumé.

Pour la première fois, nous avions une série de livres en langue française pour enfants et adolescents. Ouvrages de qualité. Aux États-Unis, on imagina, au même moment, une musique pour ce jeune public.

Au bilan de sa vie, Henri Vernes fut sévère, disant que ce n’était pas de la grande littérature, mais que ça lui avait permis de vivre. Réducteur, je trouve. Car ces livres nous furent fort utiles pour le départ d’une vie. Nous découvrions une littérature bien menée, et surtout, de manière cachée, l’importance de la lecture.

Salut, Henri Vernes ! Et merci beaucoup !

Voir cette entrevue fort intéressante de l’auteur en 2020 par Jean-Christophe Laurence dans le quotidien montréalais La Presse.

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