Revoici la magnifique Paruline masquée
J’y prends plaisir , bien sûr.
J’en ai plusieurs sur le terrain. Mais celle-ci est la plus près de moi, dans son massif, voisinant le lilas ancien, bordant l’allée. Et, comme les autres, elle ne cesse de chanter.
Nous nous connaissons. Elle sait qui je suis. Nos vies se croisent souvent. D’ailleurs, pour être franc, je passe près de chez elle dans l’espoir de la voir.
Dans le deuxième atlas des oiseaux nicheurs québécois, celui de 2019, on dit qu’elle est l’une des parulines les plus répandues en Amérique du Nord.
Marie-Hélène Hachey écrit : Cette paruline fait partie des dix espèces observées dans le plus grand nombre de parcelles durant la campagne de terrain du présent atlas, place qu’elle occupait également à l’époque du premier atlas [1995]. Les participants l’ont trouvée dans près de 100% des parcelles visitées dans les Basses-terres du Saint-Laurent et dans 85% de celles des Appalaches, deux provinces naturelles où son abondance relative est très élevée. Plus au nord, on rencontre ce passereau en bon nombre dans les basses terres du lac Saint-Jean et de l’Abitibi.
Il y a lieu d’être prudent cependant, selon Madame Hachey. La destruction ou la perturbation des milieux humides, en particulier à la suite de travaux agricoles ou sylvicoles, peut lui nuire. Somme toute, bien qu’il s’agisse d’un oiseau parmi les plus communs du Québec méridional, la Paruline masquée est sans doute plus fragile qu’il n’y paraît.
Référence à l’atlas de 2019 : Hachey, Marie-Hélène, « Paruline masquée », p. 544, dans Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional (M. Robert, M.-H. Hachey, D. Lepage et A. R. Couturier, dir.) Regroupement QuébecOiseaux, Service canadien de la faune (Environnement et changement climatique Canada), et Études d’oiseaux Canada, Montréal, 2019.
P.S. D’avoir plusieurs masquées chez soi, permet de constater la diversité du chant qui est toujours le même. Chez certaines, il est plus mince, légèrement plus clair que chez d’autres.