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Je viens de traverser cet ouvrage

Un livre pour le moins étonnant d’Eduardo Kohn, Comment pensent les forêts, Éditions Zones sensibles, distribué par Les Belles-Lettres, 2021.

Il y a là, basée sur certains concepts, une remise en question de l’anthropologie d’aujourd’hui.

J’ai retenu certains passages qui m’ont particulièrement plu.

Étant donné les défis posés par la nécessité d’apprendre à vivre avec une variété toujours plus grande de formes de vie — qu’il s’agisse d’animaux de compagnie, de mauvaises herbes, d’animaux nuisibles, de commensaux,. de nouveaux pathogènes, d’animaux « sauvages », ou de « mutants » technoscientifiques —, il est non seulement crucial mais aussi urgent de développer une manière précise d’analyser dans quelle mesure l’humain est tout à la fois distinct de, et en continuité avec, ce qui se trouve au-delà de lui. (p. 30)

Ce chapitre (l’auteur parle du chapitre trois de son livre), donc, traite de la mort dans la vie, mais plus particulièrement de ce que Stanley Cavell appelle les « petites morts » de la « vie quotidienne » (Cavell 2005, p. 128). Il existe plusieurs types et plusieurs échelles de mort. Il y a de multiples manières dont on peut cesser d’être un soi pour soi-même et les uns pour les autres. Il y a de multiples manières d’être extirpé d’une relation et de multiples occasions où l’on affecte d’ignorer voire où l’on tue une relation. Il existe, en bref, de multiples modalités de désenchantement. Parfois, L’horreur de ce fait quotidien de notre existence fait intrusion dans nos vies, devenant dès lors une difficulté de la réalité. Parfois, il est simplement ignoré. (p. 42s)

Les sois entrent en relation de la même manière que les pensées : nous sommes tous des pensées vivantes et croissantes. (p. 128)

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