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Hier, en début d’après-midi, la chat a fait une sieste d’une heure, dormant sur son coussin sur la table

Une première.

J’ai travaillé à l’intérieur comme à l’extérieur, entrant et sortant. Et jamais il ne s’est présenté à la porte. Il dormait et je besognais.

Ce n’est qu’après une heure de sommeil qu’il a voulu sortir pour aller boire à la source. Il ne déteste pas l’eau de mon puits, mais il préfère celle de la source.

Les dernières photographies nous le montrent revenant de la source et remontant l’allée.

Je ne sais ce qu’il a vécu avant son arrivée ici en octobre 2018. Sûrement un événement qui fut un grand choc, qui fit que tout par la suite était de l’ordre de la crainte. Il montre encore des craintes : l’arrivée d’un visiteur, par exemple, ou de grands vents.

Il y a trois semaines, devant le roulis de beaucoup des feuilles mortes de la cour ouest soufflées par le vent, qui soudain devenaient pour lui vivantes, je lui ai répété constamment, voyant sa crainte : « Ce sont des feuilles, ce sont des feuilles, ce sont des feuilles, ce sont des feuilles », histoire de lui faire retrouver confiance.

Il connaît maintenant ces répétitions que je lui sers et je crois qu’il sait ce que cela signifie, qu’il n’a pas à craindre. J’ai d’ailleurs souvent ma main sur lui à ce moment-là. Entre nous-deux, nous avons développé un langage.

Mais sa sieste d’hier, précisément dans la maison, alors que je pouvais vaquer à mes occupations aisément, montre qu’il a quand même développé une grande confiance, que tout n’est pas crainte, que je ne l’abandonnerai pas dans la maison si je m’absente, qu’il peut se laisser aller à une sieste.

C’est une bonne bête, seule au monde comme chacun d’entre nous, mais qui montre ici qu’il sait qu’il n’est pas seul.

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