Skip to content

Quelques mots de la rencontre avec le chat

Celui-ci, venant de l’est, s’est donc présenté vers 13 heures après une absence de dix jours. Il a gagné la galerie avant pour constater d’abord qu’il n’y avait aucune nourriture.

Puis il a entré la tête dans la niche, histoire de sentir sans doute qu’il avait été le seul occupant. Et il n’était pas du tout intéressé aux nombreux coussinets sur la galerie.

Je lui ai dit : « Viens, on va aller chercher à manger. » Il est venu avec moi, mais n’a pas voulu entrer dans la maison. J’ai préparé une assiette de pâté de saumon que j’ai apporté à l’avant.

Il n’était pas si affamé, il mangeait lentement et finalement a vidé l’assiette. Alors, il est parti faire le tour complet de la maison, en regardant d’abord sous la galerie avant, probablement pour être certain que personne ne s’y trouvait. Car son absence des lieux semble avoir réveillé certaines de ses craintes. Et, par la suite, il a marché dans le grand espace à l’ouest de la maison, s’arrêtant, observant à ses pieds ou regardant plus loin.

J’avais vraiment l’impression que cette manière de faire lui permettait de reprendre possession des lieux. J’ai pu le flatter et lui parler beaucoup, et il répondait. Mais, étrangement, il maintenait une certaine distance quand même et semblait dire : « Sache que je suis un chat et non un humain, et que je suis très heureux dans ma condition de chat ». On l’aurait dit plus distant qu’auparavant.

Dans le grand espace à l’ouest de la maison, après avoir beaucoup examiné les limites de cet endroit, il est tombé, devant deux jeunes bouleaux blancs, sur quelque chose (que je n’ai pu identifier) qui l’a rendu heureux et il s’est mis à faire des pirouettes, des contorsions.

Je trouvais qu’il travaillait vraiment à ré-habiter les lieux.

Un autre fois, peut-être occuperons-nous ensemble à nouveau la galerie avant. Mais je laisse faire. Je l’ai toujours laissé faire. Je n’ai jamais voulu le contraindre. Mais, qui sait, peut-être que le « luxe » que je lui ai offert ne lui convenait plus. « Sache que je suis un chat. »

Je vous rappelle que j’ai des chats depuis mon enfance et que celui-ci est tout à fait différent des autres. Il n’a absolument rien d’un chat de maison. Et il veut bien être poli, mais il tient à ce qu’il est. Et nous nous trompons, si nous le prenons en pitié.

P.S. Il est très bien portant et sa patte droite arrière est guérie.

6 commentaires Publier un commentaire
  1. Mariette Provencher #

    Je suis trop contente de le savoir bien portant. Je m’étais imaginé le pire, c.a.d. mort de quelque horrible façon. On dirait bien qu’il a trouvé à manger pendant son périple, il s peut-être un deuxième foyer maintenant. Faudra que nous nous y fassions, nous ses admirateurs. Heureuse pour toi, Jean. Je devine que le sacré Juliet t’a terriblement manqué.

    6 avril 2021
  2. Jean Provencher #

    Très franchement, je ne croyais plus à son retour. Donc c’est te dire comment ça me fait plaisir. Impossible de savoir ce qu’il a vécu, car le rang, la route est longue, et il n’y a pas grand’monde, les distances sont grandes entre voisins. Et je ne sais trop à quoi m’attendre maintenant, car c’est un voyageur, un Survenant manifestement. Mais j’aime bien qu’il soit capable de se débrouiller, c’est un peu ce qu’il est en train de me montrer, ce gamin. Et il est vraiment de ce monde-là.

    6 avril 2021
  3. Esther #

    Quel soulagement, quel bonheur de le savoir revenu et bien portant ! Puisse-t-il prendre son temps avant la prochaine escapade…

    6 avril 2021
  4. Jean Provencher #

    Voyons voir. Il décide de sa vie et de ses activités manifestement.

    6 avril 2021
  5. Fernand Grenier #

    Nilma avait bien prévu son retour et c’est évidemment tant nieux. Comme tout bon màle, il a peut-être rencontré une copine. La nature s’éveille et le temps des amours n’est jamais loin. Et les chats ont un odorat exceptionnel. Histoire à suivre dont on finira sans doute par découvrir quelques secrets.
    Content pour toi, cher Jean.

    6 avril 2021
  6. Jean Provencher #

    J’aimerais bien alors, cher Fernand, rencontrer celle qui l’a séduit ! Il faut qu’elle soit belle en titi ! Et qui sait, si elle est chatte d’aujourd’hui, il va peut-être m’arriver avec la trâlée d’enfants qu’il lui a faits. Les chaleurs, les chaleurs, les chaleurs ! Où vais-je mettre tout ce monde-là ? Ça va me prendre un Centre de la petite enfance, un CPE ! Et s’ils sont tous comme leur père, ils vont partir en caravane, allant aux portes. Comme pour la guignolée ou « en caravane, allons à la cabane », comme la écrit Albert Larrieu. Ah, la vie est bien difficile pour un hébergeur de chats ! Pauvre hébergeur de chat suis-je.

    6 avril 2021

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS