Pendant un instant, le philosophe allemand Friedrich Nietzsche s’est trouvé à réfléchir sur la personne gagnant sa vie avec le travail autonome

Êtes-vous de ce groupe ? Remplacez simplement le mot « penseur » dans ce texte par « travailleure » ou « travailleur autonome ».

Vivre à bon marché.

 Le mode de vie le meilleur marché et le plus innocent est celui du penseur : car pour dire d’emblée le plus important, il a surtout besoin de choses que les autres dédaignent et laissent de côté —. En second lieu, il se réjouit facilement et ignore les moyens coûteux de trouver le plaisir ; son travail n’est pas dur, mais en quelque sorte méridional ; ses jours et ses nuits ne sont pas gâtés par les remords ; il bouge, mange, boit et dort en observant une mesure qui rend son esprit toujours plus calme, plus puissant et plus lucide ; son corps lui est source de joie et il n’a aucune raison de le craindre ; il n’a pas besoin de société, sinon de temps à autre pour embrasser ensuite d’autant plus tendrement sa solitude. […]

Référence : Friedrich Nietzsche, Aurore, Pensées sur les préjugés moraux, Paris, Éditions Gallimard, 1970, p. 378. Collection Idées/Gallimard. En quatrième de couverture, on précise que cet ouvrage fut écrit entre 1879 et 1881.

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Je vis depuis plus de 40 ans maintenant ma vie de travailleur autonome. Pour ce faire, il m’a fallu accepter de vivre bien modestement, quand ce n’est pas simplement pauvre. Aussi, je ne recommanderais pas l’expérience à tout le monde.

Cependant, je suis mon propre patron. Et on m’a confié à ce jour de nombreux mandats fort intéressants Par exemple, L’histoire du Vieux-Québec à travers son patrimoine, Les modes de vie de la population de Place-Royale entre 1820 et 1859, Le Carnaval de Québec, la grande fête de l’hiver, La station de recherche de Deschambault, Le patrimoine agricole et horticole au Québec. Et tant d’autres.

Et, à travers le temps, je voulais pouvoir écrire mes propres ouvrages, mes avancées personnelles. Ce que j’ai réussi entièrement à ce jour, à mon grand bonheur. D’autres mijotent d’ailleurs.