Retour sur l’Aronia noir (Aronia melanocarpa, Black Chokeberry)
Dans sa Flore laurentienne, Marie-Victorin le présente comme du petit arbuste indigène des lieux humides surtout acides. Les gens l’appellent Gueules noires à cause de la couleur de ses petits fruits. Selon le botaniste, il est très voisin du genre Amelanchier. Et ce cher Marie-Vic n’est pas davantage bavard. Quelques lignes.
Souvent, dans la nature, il y a des êtres, comme le Tarin des pins chez les oiseaux, par exemple, qui souhaitent que nous ne soyons pas davantage bavards à leur sujet. Comme s’ils voulaient simplement la paix, vivre leurs jours, leur vie, sans être brusqués, dans le calme.
Finalement, l’aronia vient tout juste de fleurir. Voilà des jours et des jours que je l’espérais. Voyez la finesse de ses fleurs à cinq pétales. Et tout est doux, sans violence. Il échappe simplement çà et là une peu de rose.
Ce petit arbuste raffiné est fascinant.
Marie-Victorin, Frère, Flore laurentienne, Éditions des Presses de l’Université de Montréal, 1964, p. 90, 295, 317.